La PAUVRETE : encore des bidonvilles

4 décembre 2014

Quand est-ce qu'on va casser ma maison?

Dans un français approximatif, Daniela, 21 ans, avec une petite fille de 2 ans, sait qu'une épée de Damoclès (un lourd danger) se trouve au-dessus du bidonville des Coquetiers à Bobigny, un des quarante camps que compte la Seine-Saint-Denis.

Le département d'Ile-de-France regroupe à lui seul 20% des 17000 habitants des campements de fortune en France.

La préfecture de Seine-Saint-Denis a indiqué que toutes les familles avec enfants scolarisés seront accompagnées et relogées.

Mais les autres, où iront elles?

Les femmes enceintes et les personnes âgées, malades sont dans un flou total.

8,5 Millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 987€/mois, entre 2011 et 2012 selon les dernières statistiques de l'INSEE .

La vie des enfants dans les bidonvilles :

Environ 400 habitants, enfants compris, s'entassent dans des caravanes éventrées et des cabanes aux toits de tôles ondulées et aux murs en carton, planches de bois récupérées et dalles en plastique.

« Il pleut souvent dans ma chambre », note Yasmina, 11 ans, qui rêve de devenir coiffeuse.

Les enfants jouent avec un petit chien, se font quelques passes avec un ballon, évitent des trous de boue et slaloment entre des cailloux.

Les conditions de vie sont déplorables, presque inhumaines. Une odeur qui se fixe à vos vêtements, cocktail de fumées sortant de poêles rouillés, de cuisine et de sueur humaine, enrobe le site. Seulement deux WC chimiques sont à la disposition de la communauté.

Il n'y a pas d'accès à l'eau courante et en hiver, il fait froid.

Heureusement, 80 enfants de ce bidonville sont scolarisés.